La galerie Catherine Putman est heureuse de présenter, pour la deuxième fois,
une exposition de gravures de l’artiste danois Per Kirkeby.

Né en 1938 à Copenhague, Per Kirkeby, peintre, sculpteur, réalisateur de films et écrivain, est une figure majeure de l’art contemporain scandinave. Il vit et travaille à Copenhague, Læsø et Arnasco.
En 1957, Per Kirkeby étudie la géolologie à l’université de Copenhague et participe dès 1958 à une expédition scientifique au Groenland. Ce premier voyage dans le grand nord, et ceux qui suivront, sont au coeur de son oeuvre.
En 1962, il entre à l’Eks-Skole l’école d’art expérimentale de Copenhague, où il suit des cours de peinture, de vidéo, de performance et des techniques de l’estampe.
En 2015, après la rétrospective présentant l’ensemble de ses estampes au Musée Jorn de Silkeborg, deux expositions, en France, ont rendu hommage à son oeuvre de graveur : «Per Kirkeby et la région polaire» qui s’est tenue du 9 septembre au 1er novembre 2015 à la maison du Danemark à Paris, et «Per Kirkeby, images gravées du grand nord » qui a lieu jusqu’au 14 février 2016 au musée des beaux-arts de Caen. Ces expositions témoignent de l’importance de sa production graphique, une pratique intense et très poussée des différentes techniques, en particulier en taille-douce. En emportant avec lui, lors de ses expéditions au Groenland, en Islande, en Norvège et aux Iles Féroé, des plaques de gravure comme des carnets de notes de ses observations, Per Kirkeby développe une pratique inédite de la gravure.

Parmi les oeuvres exposées à la galerie, un portfolio de 2011 «Ost-Grönland, Mappe», treize gravures à la pointe sèche, en noir et blanc, est à l’instar de la toute première série réalisée lors de l’expédition Peary Land, dans le nord du Groenland, en 1963, le résultat d’une observation géologique et artistique. Dans cette série réalisée au Groenland oriental, la distance prise avec le paysage confine à l’abstraction, suggestion d’un monde minéral, dont il ne reste que quelques éléments structurels, roches, falaises, horizons, réduits à quelques traits.

L’exposition présente aussi une sélection d’estampes en couleur. Les plus récentes, datées de 2015, sont deux grandes planches réalisées en taille douce par une superposition de techniques - pointe sèche, eau-forte, aquatinte et vernis mou - des tâches ocres et brunes recouvrent comme des éclaboussures les traits de la pointe sèche.

Une série de cinq eaux-fortes en couleur de 2012 et six gravures sur papier Japon de 2001 présentent des motifs caractéristiques du langage graphique de l’artiste sur lesquels des aplats colorés se superposent et dévoilent la structure de l’image faite de failles, reliefs et stratifications.

Plusieurs expositions rétrospectives importantes ont été consacrées à Per Kirkeby ces dernières années : en 2009 à La Tate Modern de Londres et au Stiftung Museum Kunstpalast de Du?sseldorf, en 2012 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, et à la Phillips Collection de Washington, cette même année il est également présent dans l’exposition La collection Michael Werner au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.