Communiqué de Presse

La galerie Catherine Putman est heureuse de présenter la nouvelle exposition d'Agathe May : « La théorie de l'inadaptation ».


Dans ses dernières oeuvres, Agathe May nous parle des rapports humains, du système de communication ou d'incommunication qui régit nos sociétés.
Le travail d'Agathe May est toujours le fruit d'une observation du monde qui l'entoure, attentive au moindre détail, elle portraiture ses proches, dessine la nature, les maisons qu'elle côtoie. Joséphine (sa fille et principal modèle depuis presque vingt ans) est toujours présente, plus discrètement cette fois, et le monde animal prend une place importante.
L'oeuvre centrale de l'exposition "Haute et basse-cour" est une volière, Joséphine, de dos à l'extérieur de la cage, observe les oiseaux-  comme une mise en abyme de l'artiste observant la société :
"Je ne voulais pas comparer l'animal à l'homme mais mieux comprendre la société humaine en regardant l'animal"*. La volière devient une métaphore du monde des hommes.


Voir, observer, c'est le point de départ du travail d'Agathe May, qui passe d'abord par le dessin avant de trouver sa forme définitive dans la gravure. Observer, c'est enfin l'action même à laquelle Agathe May nous invite. Prendre le temps de l'observation, celui qui donne de la distance, est une constante dans son travail. Elle nous livre ainsi des images d'une grande précision descriptive (renforcée par les grands formats de ces oeuvres), aux titres évocateurs « Haute et basse-cour », « Un monde en profondeur ».


Les oeuvres présentées lors de sa précédente exposition à la galerie** appelaient à la méditation, aujourd'hui Agathe May nous invite à prendre le temps de l'observation dans un monde où tout va si vite, où les rapports de force dominent, où, selon ses propres mots, « tout est si fragile ». Cette temporalité lui correspond et sa pratique artistique s'en fait l'écho.
Tout commence par le dessin, le dessin d'observation au Jardin des Plantes, dans la maison de ses parents, le salon, l'escalier, ensuite il s'agit de traduire cela sur la plaque de bois, dans le geste définitif du graveur. « Graver, c'est la traversée que l'on fait sur le bateau qu'on vient de construire, jusqu'à l'arrivée au port ; et on sait que la gravure ne permet guère les intempéries (les repentirs) ! »*** Les oeuvres d'Agathe May sont des xylographies souvent reprises à la peinture, pour lesquelles aucun tirage n'est jamais identique. Cette technique exigeante est la matérialisation de son oeuvre riche et singulier.


 


* Agathe May dans l'entretien mené par Rainer Michael Mason du 10 décembre 2013 au 18 février 2014, reproduit dans le catalogue « La théorie de l'inadaptation », 2014.
** Galerie Catherine Putman « Ils s'y brûlent les ailes »,  13 mai -13 juillet 2011
*** Agathe May dans l'entretien mené par Rainer Michaël Mason du 10 décembre 2013 au 18 février 2014, reproduit dans le catalogue « La théorie de l'inadaptation », 2014.

Agathe May

La théorie de l'inadaptation

5 Avril - 14 Juin 2014

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