Communiqué de Presse

La galerie Catherine Putman présente « Il s'y brûlent les ailes », deuxième exposition personnelle d'Agathe May, après « Peinture gravée » en 2007.


Agathe May se raconte à travers ses dessins, continuant à graver les lettres d'un alphabet très personnel. Les planches s'assemblent et se répondent, se déclinent et se transforment dans un processus évolutif – tel une onde formée par un projectile qui traverse la surface de l'eau, infime trace dans l'attraction du temps.


L'artiste, qui privilégie les grands formats, choisit pour modèle ses proches, sa famille. La nouvelle série des « Dormeurs » les présente étendus sur des couvertures ou dans des champs piqués de mille fleurs.


Chaque xylographie est encrée comme une peinture, faisant de chaque tirage un exemplaire unique, de véritables épreuves d'artiste.


De même que l'artiste use avec bonheur des différentes possibilités de tirage que peut lui offrir la planche gravée, passant du noir et blanc intense à des variations colorées, créant chaque fois une œuvre inédite, elle use du collage pour ainsi faire naître des images chaque fois réinventées par rapport au travail de gravure initial.


Aujourd'hui habiter le monde rime avec destruction et disparitions, dans une course effrenée à la consommation en tout égoïsme. Cette exposition voudrait être un minuscule arrêt afin de prendre le temps de regarder, réapprendre à voir, à voir le plus simple, à voir ce qui nous est essentiel. La couverture, entre tapis volant et masque, couche inframince entre soi et le monde, symbolise notre capacité à ne pas voir. Vacillant entre émerveillement et deuil, cette exposition exprime la peur de la perte face à l'impossible retour.

Agathe May

Ils s'y brûlent les ailes

13 Mai - 13 Juillet 2011

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